Confrontés à de nombreux défis comme l’impact du dérèglement climatique sur les abeilles et par conséquent sur les rendements apicoles et agricoles, les apiculteurs de toute l’Europe se réunissent en Congrès, du 20 au 23 octobre prochain, en Bretagne, pour partager les constats après un été de sécheresse, consulter les experts scientifiques et énoncer les solutions collectives.
Le Congrès Beecome 2022 https://congres-europeen-apiculture.fr/ a lieu au Parc des Expositions de Quimper. Il est organisé par l’Union Nationale de l’Apiculture Française (UNAF) et le syndicat l’Abeille Finistérienne, en partenariat avec Beelife et l’European Professional Beekepers Association (EPBA), avec le soutien de la Région Bretagne, du Département du Finistère, de la Communauté d’Agglomération Quimper Bretagne Occidental, des partenaires du secteur apicole comme Icko, partenaire platine, et des partenaires locaux.
Alors que les abeilles produisent 35% de notre alimentation via la pollinisation de 84% des fruits et légumes et de 80% des plantes sauvages (rapport INRAE https://hal.inrae.fr/hal-02801092/document, mai 2014), la situation préoccupante des abeilles et des pollinisateurs sauvages dessine une menace désormais sur notre capacité à produire notre alimentation.
En 2021 la récolte de miel française était inférieure de 50 % par rapport à celle de 2020 (rapport UNAF https://www.unaf-apiculture.info/actualites/recolte-de-miel-2021-entre-7-et-9000-tonnes-pour-l-unaf-c-est-la-pire-annee-de.html, octobre 2021) et à ce jour l’année 2022 s’annonce plus que médiocre. Un bilan détaillé sera dressé par l’UNAF début octobre.
Le thème du Congrès est ainsi triple : le rôle des abeilles, puis leur situation actuelle dans un contexte où le dérèglement climatique s’ajoute aux pesticides et aux différents parasites pour entraîner une extinction mondiale des pollinisateurs, annoncée d’ici à l’année 2119 par la première étude internationale consolidant les chiffres nationaux (Biological Conservation Journal https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0006320718313636, avril 2019) ; et enfin les solutions agricoles à notre portée : replantation d’arbres, de haies fruitières, alternatives aux pesticides de synthèse, semis de fleurs mellifères sous couverts, réorganisation des terrains selon les cycles de l’eau naturels (cultures sur talus via les courbes de niveaux du terrain), etc..
De nombreuses tables-rondes, avec des conférenciers de premier plan (scientifiques, chercheurs, experts) aborderont les sujets clés : dérèglement des températures saisonnières dues au dérèglement climatique, pesticides, biologie de l’abeille, frelons asiatiques, apithérapie, marché du miel.
De nombreux exposants, venant de toute l’Europe, présenteront leurs productions et leurs savoir-faire, l’occasion de découvrir la diversité du métier d’apiculteur et d’apprendre à mieux connaître les fleurs, la pollinisation et la vie d’une ruche.
Grand public, apiculteurs, agriculteurs, professionnels de l’alimentaire, ONGs, journalistes, élus, se donnent donc rendez-vous afin de faire congrès, pour transitionner tous ensemble et à grande échelle notre modèle agricole et notre alimentation.
L’UNAF est le premier syndicat apicole de France, créé en 1945, et rassemblant 23 000 apiculteurs, amateurs (moins de 50 ruches), pluri-actifs (50 à 200 ruches) et professionnels (plus de 200 ruches). Il a pour objectif la sensibilisation du grand public au rôle de l’abeille dans notre alimentation et pour la stabilité de notre environnement, met en place différents dispositifs pour aider l’abeille, et publie en octobre chaque année le chiffre de la récolte française.
Le syndicat l’Abeille Finistérienne, créé au début des années 70, est fort de 700 apiculteurs, essentiellement amateurs mais aussi pluri-actifs ou professionnels. Sa mission est de représenter, d’informer et de former les apiculteurs finistériens.
Contact presse : contact@arcus-altima.com
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