Jusqu’au 14 mars, le ministère de l’Environnement organise une consultation sur un décret pris à la suite de l’interdiction des insecticides néonicotinoïdes. Le décret fixe la liste des néonicotinoïdes concernés par l’interdiction. Seul hic : deux molécules n’y figurent pas. Quelques conseils pour répondre à cette consultation.
Jusqu’au 14 mars, le ministère de l’Environnement organise une consultation sur un décret pris à la suite de l’interdiction des insecticides néonicotinoïdes adoptée en août 2016 dans la Loi Biodiversité. Ce décret fixe la liste des molécules concernées par cette interdiction légale.
Le principe de ce décret est une bonne chose, puisqu’il permettra de formellement notifier à l’Union Européenne que la France a décidé d’interdire les insecticides néonicotinoïdes.
Néanmoins, deux molécules supplémentaires doivent figurer dans cette liste : le sulfoxaflor et la flupyradifurone.
Du fait de leur mode d’action et de leur caractère systémique, ces molécules sont des néonicotinoïdes. Une note du Pesticide Action Network Europe (traduite par l’UNAF avec l’aimable autorisation de PAN Europe) explique en détail en quoi ces deux molécules sont incontestablement des néonicotinoïdes, malgré la volonté de leur fabricant de faire croire le contraire. En effet, Dow et Bayer souhaite leur éviter l’appellation de « néonicotinoïdes » puisque les néonicotinoïdes ont aujourd’hui mauvaise réputation du fait de leurs impacts sur les abeilles. Par ailleurs, une Cour de justice des Etats-Unis a clairement établi que le sulfoxaflor est un néonicotinoïde.
Comme les autres néonicotinoïdes, le sulfoxaflor et la flupyradifurone sont particulièrement dangereux pour les abeilles.
Ces molécules ont été autorisées par l’UE en 2015. Pour le moment, aucun produit en contenant n’est autorisé sur le territoire européen mais cela pourrait arriver très prochainement. Dans ce cas, et si le décret n’intègre pas ces deux molécules supplémentaires, il sera possible d’utiliser des néonicotinoïdes en France, malgré leur interdiction dans la Loi Biodiversité.
C’est pourquoi nous vous encourageons à répondre à cette consultation, en formulant une réponse même courte avec vos propres mots. En effet, les réponses copiées/collées ne sont comptées que comme une seule participation.
Participez à la consultation sur le site du ministère de l’Environnement