Le 28 septembre, l’UNAF et plusieurs organisations environnementales et agricoles remettaient à Nicolas Hulot une pétition de plus de 110 000 signatures demandant la réglementation des nouveaux OGM. L’occasion d’exposer au Ministre les enjeux et menaces que représentent ces nouvelles techniques pour le vivant, l’agriculture et l’environnement. Nicolas Hulot s’est montré attentif à ces préoccupations et a fait preuve d’un intérêt marqué pour le sujet. Nous attendons désormais un engagement de la France pour la réglementation de ces OGM.
Paris : 28/09/17 – Aujourd’hui, quinze organisations de la société civile et paysannes ont remis une pétition regroupant plus de 110 000 signatures contre les nouveaux OGM au ministre Nicolas Hulot. Cette mobilisation a eu lieu en même temps qu’une conférence concernant les nouveaux OGM qui s’est tenue à la Commission européenne. Il s’agit là d’un moment décisif puisque l’avenir de ces nouvelles techniques de génie génétique y était discuté.
Quelques jours plus tard, le 3 octobre une audition aura lieu devant la Cour de justice européenne : portant dans un premier temps sur le sujet des OGM cachés, elle a été élargie aux nouveaux OGM. Dans les mois à venir, la Cour devra donc rendre sa décision sur la réglementation de ces nouveaux OGM. C’est pourquoi nos organisations demandent au ministre de l’environnement Nicolas Hulot de s’engager urgemment et fermement afin d’intégrer ces nouveaux OGM dans le cadre de la réglementation européenne OGM déjà en place, et ce quelle que soit la nouvelle technique de modification génétique mise en œuvre pour les élaborer.
Les nouveaux OGM ne sont rien d’autres que des OGM issus de nouvelles techniques de modification génétique. Leurs défenseurs, les géants de l’agro-industrie, tentent de faire croire qu’il s’agit uniquement de sélection génétique et que le tout est “précis et propre” alors qu’en réalité ces techniques nécessitent bien une intervention artificielle humaine sur l’organisation de la chaîne ADN, dont on maîtrise mal les effets. A ce titre, pourquoi donc les inscrire dans une catégorie à part ? Si tel était le cas, les nouveaux OGM échapperaient à toute évaluation des impacts environnementaux, sanitaires, économiques et sociaux, et les produits qui en contiendraient ne seraient pas étiquetés. Nous n’aurions alors aucun moyen pour les repérer et nous en protéger.
A travers la remise de cette pétition, les citoyen-ne-s français-e- démontrent une fois encore qu’ils ne veulent pas des OGM, ni anciens ni nouveaux, dans leur assiette. Les dirigeant-e-s français-e- et européen-ne-s ne doivent pas céder à la pression des lobbies !
Signataires :
Les Amis de la Terre, le Conseil National des Associations Familiales laïques, la Confédération Paysanne, le Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur le génie Génétique, le Comité de Soutien des Faucheurs Volontaires 49, la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique, France Nature Environnement, Générations Futures, Greenpeace France, le Groupe International d’Etudes Transdiciplinaires, OGM dangers, le Réseau Semences Paysannes, Sciences Citoyennes, l’Union Nationale de l’Apiculture Française et Vigilance OGM 36