L’UNAF et 75 autres organisations publient une déclaration commune sur l’état d’avancement des négociations relatives à la révision de la réglementation européenne concernant les statistiques sur les pesticides (règlementation SAIO). Elles expriment leurs inquiétudes concernant la direction que prennent ces négociations et rappellent l’urgence de disposer de données publiques précises sur l’utilisation des pesticides en Europe.
L’UNAF, Générations Futures et des dizaines d’autres ONG européennes publient une déclaration commune sur l’état d’avancement des négociations relatives à la révision des règles de l’UE en matière de statistiques sur les pesticides (Règlement SAIO).
Nous appelons les Etats membres à soutenir les propositions du Parlement européen afin que des données précises sur l’utilisation des pesticides soient collectées et publiées sans plus attendre. Pour faire en sorte que l’agriculture européenne s’éloigne des pratiques intensives dépendantes aux pesticides de synthèse, nous avons besoin de données publiques précises sur les pesticides utilisés, où, quand, sur quelles cultures et en quelles quantités.
Compte tenu de l’impact avéré des pesticides sur la santé publique et l’environnement, et de la nécessité de passer à des modèles d’agriculture alternatifs, le peu de données collectées et publiées sur l’utilisation des pesticides est incompréhensible. À la lumière des dernières informations publiques, les négociations semblent progresser dans une direction plus positive.
Cependant, de nombreux aspects clés restent extrêmement préoccupants et peu clairs. Nous demandons donc aux négociateurs, et en particulier au Conseil, de prendre en compte nos préoccupations, et plus particulièrement de :
Nous réitérons également nos préoccupations concernant des points qui, à notre connaissance, n’ont pas encore été abordés dans les trilogues :
Les données sur l’utilisation des pesticides au moins au niveau régional (NUTS3) sont essentielles pour que les données soient utiles. Les données doivent également être triées entre les pesticides utilisés dans l’agriculture biologique et ceux utilisés dans l’agriculture conventionnelle ;
La proposition de la Commission contient trop de dérogations potentielles qui pourraient limiter indûment les informations transmises à Eurostat concernant les pesticides. Ces dérogations ou exemptions ne doivent pas s’appliquer aux données sur les pesticides, puisque les données sont disponibles depuis 10 ans et que leur collecte est attendue depuis longtemps.
Pour une agriculture véritablement moderne et durable, les gouvernements doivent investir dans les systèmes de données pertinents et mettre ces données dans le domaine public, là où elles doivent être. Cela ne peut attendre jusqu’en 2028. Vous souhaitez agir ? Interpellez le gouvernement français sur ce sujet !
Pour lire la déclaration commune en anglais :