Au lendemain de la présentation par le Gouvernement du plan biodiversité, les apiculteurs français interpellent le Ministre Stéphane Travert sur l’absence de réponse quand aux surmortalités massives constatées en sortie d’hiver dans certaines régions. Bien que le premier recensement lancé par le ministère confirme les mortalités dénoncées depuis avril, nous n’avons aucun signe de volonté politique d’un plan de sauvegarde. Aucun dialogue ne s’est engagé concrètement avec nos organisations, que ce soit sur l’enquête des services déconcentrés ou sur le dispositif d’indemnisation tant attendu. Nous attendons une indemnisation des surmortalités massives de colonies et des conséquences économiques induites par ces pertes de cheptel.
La plateforme Pour une autre PAC, dont est membre l’UNAF, publie ses douze priorités pour la réforme de la Politique Agricole Commune post 2020. Elle a également analysé les propositions législatives de la Commission européenne à l’aune de celles-ci. Le décalage entre les 2 souligne notre désaccord avec les orientations souhaitées par la Commission. C’est une vraie réforme qu’il faut, pour le bénéfice de tou-te-s les citoyen-ne-s et paysan-ne-s européen-ne-s !
Le 19 juin, les apiculteurs ont été entendus par Mme Audrey Bourolleau, Conseillère agriculture, pêche, forêt et développement rural de la Présidence de la République, à l’Elysée, sur les mortalités exceptionnelles en sortie d’hiver et les solutions à y apporter. Ils étaient accompagnés de 4 parlementaires : Joël Labbé, Sandrine Le Feur, Matthieu Orphelin et Guillaume Gontard.
En sortie d’hiver, dans de nombreuses régions, les apiculteurs ont fait le constat de mortalités d’abeilles catastrophiques. Malgré les interpellations, l’Etat n’a pour l’heure apporté aucune réponse à ce désastre tant économique qu’écologique.
Depuis plusieurs semaines, l’Union Nationale de l’Apiculture Française reçoit des appels d’apiculteurs de différentes régions françaises rapportant des mortalités anormales de leurs colonies en sortie d’hiver. Un constat très inquiétant pour les récoltes à venir.
Fin septembre 2017, malgré les alertes de l’UNAF sur la dangerosité de la molécule, l’Anses a autorisé deux pesticides à base de sulfoxaflor, le Closer et le Transform, au profit de Dow AgroSciences. Pour l’UNAF, les caractéristiques du sulfoxaflor en font un pesticide très dangereux pour les abeilles : il est systémique, neurotoxique et comme tel, il a la capacité d’entrainer, même à faible dose, des effets sublétaux.
Ces caractéristiques auraient dû conduire à une évaluation minutieuse de l’impact de ces produits sur les abeilles. Pourtant, une analyse attentive des dossiers révèle une évaluation lacunaire.
Pour en savoir plus voir les liens ci-dessous :
A l’hiver 2016-2017, l’UNAF et la FFAP dénonçaient les anomalies de la surveillance officielle des mortalités d’abeilles. Nos structures pointaient du doigt l’incapacité du système à refléter la situation du cheptel apicole français : sous-déclarations, disparités régionales, différences de traitement selon les territoires, manque de réactivité de l’administration, sous-estimation du rôle des causes chimiques dans les mortalités, bilan national tronqué… Près d’un an plus tard, c’est l’heure d’un premier bilan. Les dénonciations ont-elles été prises au sérieux par l’administration ? Peut-on espérer des suites fidèles aux attentes des apiculteurs ?
En mars 2017, un rapport de l’UNAF révélait de graves dysfonctionnement dans la surveillance officielle des mortalités d’abeilles. Plusieurs mois après, où en est-on ? L’UNAF et la FFAP informent leurs adhérents du leur travail commun et des positionnements que nous défendrons dans l’avenir
sur la surveillance des mortalités d’abeilles.
L’eurodéputé hongrois Norbert Erdos a présenté son rapport d’initiative sur l’avenir de l’apiculture à la Commission Agriculture du Parlement européen. Un rapport en demi-teinte…